Jean le Rond d’Alembert était membre de l’académie des Sciences. Il a étudié l’algèbre, l’astronomie, la musique... et fondé l’Encyclopédie avec Diderot en 1751. Il entrera à l’Académie Française en 1754.
Biographie
Fils naturel de la marquise de Tencin, qui l’«exposa» dès sa naissance sur le parvis de l’église de Saint-Jean-le-Rond, et du chevalier Destouches qui lui versera plus tard une pension annuelle, d’Alembert est élevé par la femme d’un artisan vitrier chez qui il vivra pendant quarante-huit ans. Il se révèle, très jeune, exceptionnellement doué pour les mathématiques.
Bachelier ès arts à dix- huit ans, il entre à vingt-quatre ans, après des études de droit et de médecine, à l’Académie des sciences comme «associé astronome adjoint». Ses travaux en mathématiques et en physique, son Traité de dynamique (1743), qui ouvre la voie au développement de la mécanique rationnelle, lui valent une réputation européenne. En 1746, il gagne le concours de l’Académie de Berlin avec ses Réflexions sur la cause générale des vents. Il s’intéresse également à la musique et s’acquiert la réputation de théoricien de l’oeuvre de Rameau. Il rencontre Diderot dans les salons à la mode. Tous deux sont amis de l’abbé Gua de Malves, académicien des sciences et compilateur, qui les entraîne en 1746 dans l’aventure de l’Encyclopédie.
Un an plus tard, après le départ de Gua de Malves, ils deviennent codirecteurs. Ils réorientent alors le projet initial de simple traduction de la Cyclopedia de Chambers vers une totale réécriture, et s’assurent la collaboration de cent soixante-douze rédacteurs. Leur but est d’intégrer les sciences dans un système philosophique cohérent (Dictionnaire raisonné des sciences est le sous-titre de leur ouvrage). Dans le Discours préliminaire de l’Encyclopédie, publié en tête du premier volume (1751), d’Alembert affirme l’existence d’un lien direct entre le progrès des connaissances et le progrès social. Ce texte apparaît comme un véritable manifeste des Lumières. Leur ambition proclamée à travers l’article «Encyclopédie» est bien de « changer la façon commune de penser ». En 1759, après les condamnations répétées de l’Église, le roi révoque le privilège accordé aux Libraires-Associés, décrète la destruction des exemplaires imprimés et interdit la poursuite de la publication. D’Alembert avait déjà, depuis peu, abandonné l’Encyclopédie, à la suite de divergences avec Diderot. Il devient, en 1772, secrétaire perpétuel et historiographe de l’Académie française, où il était entré en 1754. D’Alembert demeure l’un des mathématiciens et physiciens les plus importants du XVIIIe siècle, en même temps qu’un philosophe des Lumières. Il a été l’un des protagonistes de la lutte contre l’absolutisme religieux et politique. Il a intégré la tradition cartésienne aux conceptions newtoniennes et ouvert la voie au rationalisme scientifique moderne. Ses analyses constituent une véritable philosophie des sciences.
Oeuvres
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Divers
3 Citations
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